Recouvrement de ce qui deviendra Cap-Rouge par le glacier du Wisconsin (18 000 à 12 000 ans AA), suivi de sa submersion par la mer de Champlain (12 000 à 9800 ans AA) puis par le lac Lampsilis (9800 à 7500 ans AA)
Carte de l’emplacement approximatif de l’ancienne mer de Champlain à l’issue de la dernière période glaciaire (Wikipédia). Source : Orbitale (CC-BY-SA-3.0).
Toundra herbeuse arbustive remplacée par une pessière à cladines, un type de forêt boréale dominé par l’épinette noire et des lichens appelés cladines, et une sapinière à bouleau blanc.
À la fin de cette période, les ressources marines du détroit de Québec s’épuisent en raison de ses eaux moins salées. Ses rives se couvrent d’une forêt tempérée composée d’arbres thermophiles, comme le chêne et l’orme.
Figure tirée et adaptée de : BROUARD, Étienne (2018). Déglaciation. Du dernier maximum glaciaire à aujourd'hui. Dans BROUSSEAU, Yves et MERCIER, Guy (dir.), Le Québec d'une carte à l'autre. Québec, Presses de l'Université Laval, p.7.
Traces d’occupation par des populations autochtones à différents endroits sur le territoire du Québec actuel, par exemple au lac Mégantic (10 700 ans AA), au lac Témiscouata et à l’embouchure de la rivière Chaudière, en face du cap Rouge (10 500-10 200 ans AA). Le promontoire de Cap-Rouge n’existe pas encore à cette époque.
Présence d’îles qui offrent un écosystème aquatique attrayant pour les populations autochtones, en amont de Québec, dans le détroit peu profond de l’estuaire de la mer de Champlain.
La mer de Champlain abritait de nombreuses espèces, dont l’esturgeon, le saumon, l’éperlan du nord, la morue, le phoque, le marsouin commun et le morse.
Relèvement des terres à la suite du retrait des glaciers, qui entraîne la création de la colline de Québec et du cap Rouge, qui deviennent une île dans le lac Lampsilis.
Déjà présents au nord, le sapin et l’érable à sucre s’implantent au sud du Saint-Laurent.
Prise d’importance de l’érablière à tilleul, qui perdure jusqu’à aujourd’hui dans la région de Québec, alors que le cap Rouge n’est plus une île.
Ce type d’érablière comprend les espèces suivantes : l’érable à sucre, l’orme, le frêne noir, le frêne de Pennsylvanie, la pruche de l’est, le noyer, le hêtre à grandes dents, le tilleul d’Amérique et le caryer.
Occupation de la région de Québec par plusieurs groupes autochtones des périodes paléo-indiennes et archaïques.
Ils ont éventuellement pu fréquenter le cap Rouge et y laisser des traces.
Apparition d’une tradition culturelle autochtone qui se distingue par la production et l’utilisation de vases fabriqués avec l’argile locale.
Période du Sylvicole durant laquelle l’occupation autochtone de la région de Québec a été presque constante malgré certains intermèdes de quelques centaines d’années
Occupation du territoire du Québec actuel par des populations iroquoiennes.
Ces populations pratiquent l’agriculture, dont la culture du maïs, mais aussi celle de la courge, de la fève grimpante, du tournesol et du tabac. Elles complètent leur diète par des ressources alimentaires terrestres et aquatiques.
L’Anse aux Meadows (« Leifsbudir » ou « Straumfjord »), à Terre-Neuve, où les Norses ont tenté de s’établir et à partir de laquelle ils ont exploré le Vinland, constitue le premier modèle d’occupation européenne en Amérique du Nord.
Contacts commerciaux entre les Thuléens (ancêtres des Inuits issus du Groenland), les Norses (résidents du Groenland et de l’Islande), les Dorsétiens (Paléo-Inuits) et les Béothuks (premiers habitants de Terre-Neuve).
Ces contacts commerciaux permettent l’obtention de fer, de textiles, d’ivoire et de peaux de morse.
Arrivée de Christophe Colomb en Amérique
Taxe portugaise sur la morue de « Terra Nova ». Les Portugais découvrent ce territoire lors des voyages de Corte Real entre 1450 et 1501.
Premier voyage français connu à Terre-Neuve par le Normand Jean Denys.
Portrait de François 1er, roi de France (Jean Clouet, François 1er [1494-1547], roi de France, deuxième quart du 16e siècle, huile sur bois, collection du Musée du Louvre, Département des peintures [INV 3256]).
Domination par la France des Grands Bancs de Terre-Neuve et de la région entre le cap Bonavista et le détroit de Belle Isle, zones de pêche des Européens à l’époque.
Premier voyage de Jacques Cartier au Canada où il explore l’embouchure du fleuve Saint-Laurent et rencontre, à Gaspé, un groupe autochtone originaire de Stadaconé, un village proche de l’actuelle ville de Québec.
Portrait imaginé de Jacques Cartier – aucun portrait contemporain n’a été conservé (Théophile Hamel [d’après Louis-Félix Amiel, d’après François Riss], Jacques Cartier, 1848, huile sur toile, collection du Musée national des beaux-arts du Québec [2009.12], photo : MNBAQ, Jean-Guy Kérouac)
Deuxième voyage de Cartier au Canada. Il va jusqu’au village iroquoien d’Hochelaga (actuelle ville de Montréal)
Il passe l’hiver près de la rivière Saint-Charles (actuelle ville de Québec). Le récit de Cartier mentionne l’existence d’une région du Canada qui rassemble plusieurs villages entre L’Île-aux-Coudres et Portneuf, approximativement.
Croissance de la présence des pêcheurs bretons, portugais et basques sur les Grands Bancs.
Monstres marins et chasse à la baleine près de Terre-Neuve, détail de la Mappemonde de 1546, de Pierre Desceliers (Mills, D. L., University of Manchester catalogue of historical maps, p. 16).
Monstres marins et chasse à la baleine près de Terre-Neuve, détail de la Mappemonde de 1546, de Pierre Desceliers (Mills, D. L., University of Manchester catalogue of historical maps, p. 16).