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The site of the first French attempt to establish a colony in North America, by Jacques Cartier and Sieur de Roberval in 1541–43, was discovered on the Cap Rouge headland of Québec in 2005. A major multidisciplinary research programme has followed. Buildings on the cliff edge and possible traces of defences were identified as parts of the Upper Fort described by Roberval. Some construction techniques are paralleled in northern France. Finds and botanical evidence suggest that the area was used by people of high status and indicate contact with the St Lawrence Iroquoians. The site was destroyed by fire.

The first official attempt at settlement in the St Lawrence Valley is recounted in a number of historical documents. These accounts were aimed at justifying the colonization project of Jacques Cartier and Sieur de Roberval in Canada; they provide little information on many aspects of the colonists’ daily life. The recent discovery of the site where these two explorers settled in 1541–43 and the archaeological excavations carried out there provide an excellent opportunity to re-examine their colonization project. It is from that perspective that this paper presents some of the results of an archaeobotanical analysis conducted at the site.

En 2008, le congrès du CTHS, tenu à Québec, a été l’occasion d’entamer une collaboration avec Fabienne Ravoire, céramologue à l’Inrap. Lors de cet événement, l’équipe d’archéologues de la CCNQ a reçu Fabienne Ravoire au laboratoire et réserve d’archéologie du Québec pour l’identification et la provenance des céramiques provenant de la fouille du site Cartier-Roberval.

Les interventions archéologiques effectuées sur le site du fort d’en haut de Cartier et de Roberval, sur le promontoire de Cap-Rouge à Québec, ont permis la mise au jour d’une culture matérielle riche et diversifiée. Bien que les travaux de fouille ne soient pas encore complétés, le portrait de la vie des participants à la première tentative de colonisation des rives du Saint-Laurent commence déjà à émerger de l’étude préliminaire de la collection d’artefacts et d’écofacts : on perçoit la persistance de la stratification sociale des origines, la pratique de certains modes de subsistance, la présence d’échanges avec les autochtones ainsi que la réalisation de travaux d’évaluation des richesses naturelles du pays neuf. Un survol des éléments de culture matérielle témoignant de ces différents volets de la vie menée dans le fort Cartier- Roberval sera présenté, pour se poursuivre avec une discussion sur les thèmes de l’exploitation minière, de l’approvisionnement et de la stratification sociale.

C’est bien connu, l’archéologie et l’histoire sont liées de façon irrémédiable. Si des fouilles s’imposent face à un site mal documenté ou très ancien, des recherches dans les sources manuscrites et imprimées sont nécessaires, surtout si les sources matérielles sont lacunaires. L’interaction entre ces deux disciplines est constante. C’est-à-dire que, chaque fois que l’on dégage des vestiges, de nouvelles questions sont soulevées, auxquelles l’on essaie de répondre via un soutien documentaire. Et, lorsque les sources manuscrites sont adéquates et précises, il est possible de faire de nouvelles trouvailles archéologiques. C’est ce type de situation à laquelle nous sommes confrontés sur le site de Cap-Rouge, où les sources manuscrites peuvent aider à préciser les lieux, nous éclairer sur la présence de certains artefacts ou comprendre la fonction d’objets inconnus.

Un inventaire archéologiques a mené à une découverte capitale sur le promontoire de Cap-Rouge, à la limite ouest de Québec. Les vestiges mis au jour pourraient bien être ceux du "fort d'en haut" de Jacques Cartier et du sieur de Roberval. Rien de moins que le plus vieux site de colonisation française.

En 2006, le gouvernement du Québec a confié à la Commission de la capitale nationale du Québec le mandat de réaliser des fouilles archéologiques sur le site qui a vu naître la première colonie française d’Amérique.

Sept années de recherche ont permis de documenter comme jamais auparavant cet épisode fondateur de notre histoire. En voici un aperçu.

Jean-François de La Rocque, sieur de Roberval, huguenot et ami de François Ier, a jusqu’ici été considéré comme un personnage de second plan dans l’histoire du Canada. Sa contribution à l’entreprise coloniale de Charlesbourg-Royal en Nouvelle-France a été minimisée et passée sous silence, au profit du catholique Jacques Cartier, à qui l’on a même attribué la découverte du Canada. Les recherches archéologiques sur le site Cartier-Roberval du Cap-Rouge ayant retrouvé sa trace sur le promontoire du Cap-Rouge, nous pouvons dorénavant faire ressortir et mettre en lumière certains volets de sa participation. Il est notamment permis de donner à cet ingénieur militaire du XVIe siècle la reconnaissance qu’il mérite au niveau de la conception et de l’organisation militaire de la colonie qu’il a lui-même rebaptisée « France-Roi ».

Excavations at the Cartier-Roberval site have discovered artefacts related to everyday activities and mineral exploration. They offer a picture of an extremely hierarchical society that transferred European social order and means of subsistence to North America. Preliminary study of the ceramics suggests the existence of a trade route with branches stretching from south-west France to Normandy, along which goods were conveyed to vessels outfi tted for commercial, exploratory and colonizing missions.

In 1541–1543, Cartier and Roberval were involved in establishing a settlement at Cap Rouge (the western vicinity of today’s Quebec City). The settlement was occupied for several months and, apparently, was abandoned following tensions between Cartier and Roberval, combined with other factors (including possible Iroquoian raids), not to be intensively revisited before the late nineteenth century, when a large building was erected there. Thereafter, archaeological investigations did not result in clear artefactual evidence of the 1541–1543 settlement, until new archaeological investigations, undertaken since 2005 under the leadership of the Commission de la Capitale Nationale,revealed a series of artefacts that are typologically assignable to the sixteenth century (see Chrétien et al. 2008 for a brief summary). Among these artefacts, three glass beads of dark blue colour were found in the 18A3 unit excavation, in which two samples of charcoal provided two 14C dates (1430–1500 and 1440–1530).

The purpose of this paper is to determine whether, on the basis of their elemental composition, these beads could be assigned to the 1541–1543 date proposed by the archival material and relatively supported by the 14C dating.

Les 20, 22, 23 et 27 octobre 2008, l’équipe de spécialistes de la firme MCG3D Inc. a procédé aux travaux de levés tridimensionnels des vestiges excavés de 29 opérations de fouilles archéologiques au site Cartier-Roberval dans la ville de Québec, secteur Cap-Rouge. Ces travaux ont été exécutés pour le compte de la Commission de la capitale nationale du Québec (CCNQ) sous la supervision de l’équipe d’archéologues de la Commission dont MM. Yves Chrétien, Richard Fiset et Gilles Samson et sous la direction de M. Nicolas Giroux, chef de projet. Vous trouverez dans le présent rapport le détail des travaux effectués ainsi que les résultats obtenus suite au traitement des données captées.

Les différents dossiers d'annexes incluent les captations.

Les levés tridimensionnels captés en 2010 sont disponibles auprès de la CCNQ.

Le site Cartier-Roberval est situé à Cap-Rouge dans la région de Québec à la limite du domaine géologique allochtone des Appaiaches. Les matériaux lithiques retrouvés lors de la première campagne de fouilles archéologiques en 2007 font l'objet, dans cette présente étude, de caractérisations géochimiques et pétrographiques afin de cerner leur provenance. Le repérage des sources de matériaux lithiques utilisées au 16e siècle permet ainsi d'augmenter notre compréhension du mode de vie passée.

Au total, 124 échantillons archéologiques et géologiques, de grès, de schistes, de pyrites, de cristaux de quartz et de cherts, ont été analysés.