Réalisation

Quand Cartier aborde à l’embouchure de la rivière du Cap Rouge, en 1541, il n’est pas le premier Européen à mettre le pied en Amérique du Nord. Lui-même en est à son troisième voyage : quels ont été les principaux acteurs et les principales étapes de la pénétration progressive des Européens au « Canada » ?

Il s’agit, à ce stade, de permettre aux élèves de :

• refaire le point sur les Iroquoiens qui habitaient la vallée du Saint-Laurent (onglet 3) ;
• situer géographiquement le site actuel qu’ont occupé les colons conduits par Cartier puis par Roberval (onglet 4) ;
• situer dans le temps et l’espace les voyages de Cartier et de Roberval en 1541-1543 (onglet 2).

La réactivation des connaissances déjà enseignées et la contextualisation auront permis de confirmer l’intérêt que plusieurs monarchies européennes, et en particulier la monarchie française, accordent à l’époque à la colonisation de l’Amérique et, en ce qui concerne la France, à la colonisation du Canada. L’onglet 1 fournit les ressources documentaires et une proposition d’activité pour faire le point sur les motivations de François 1er, de Cartier et de Roberval en ce qui a trait à la colonisation du Canada.

Après avoir découvert les raisons de l’entreprise commanditée par François 1er, les élèves découvrent la colonie fondée au cap Rouge. En croisant les sources écrites, iconographiques et archéologiques, elles et ils seront à même de se représenter les bâtiments qui composaient cet établissement colonial et leur ordonnancement.

Le cadre de vie des colons étant ainsi dessiné, que savons-nous de leur identité, de leur origine sociale, de leurs activités ? Pour répondre à ces questions, les élèves sont invités à analyser une vingtaine d’artefacts mis au jour sur le site du cap Rouge et à découvrir ainsi la contribution majeure de l’archéologie sur le plan de notre connaissance de cette première colonie française en Amérique.

Parmi les artefacts retrouvés sur le site du cap Rouge, plusieurs attestent de contacts avec les Autochtones. Que savons-nous de la nature de ces relations ?

Cette phase de réalisation peut se clôturer par la découverte des circonstances et des modalités de la fin de cette première entreprise de colonisation française sur le site du cap Rouge (onglet 8).

L’enseignante ou l’enseignant peut également lancer une discussion sur l’évolution et le devenir du site Cartier-Roberval en abordant plusieurs enjeux et défis. Cette discussion permettrait de sensibiliser les élèves aux conséquences des interventions humaines sur le sol (par exemple, l’occupation du site par la famille Atkinson au 19ᵉ siècle) ou les transformations du paysage au fil des siècles (par exemple, le passage du chemin de fer [Tracel]). Les effets des changements climatiques sur l’intégrité physique du site pourraient être abordés en considérant sa situation sur un promontoire menacé par l’érosion de la falaise, ce qui comporte un risque de perte de patrimoine culturel et naturel. De plus, le site est exposé aux redoux hivernaux (cycles de gel et dégel) qui accentuent les risques de détérioration. L’enseignante ou l’enseignant pourrait aussi illustrer ces enjeux en projetant des extraits de la série Un objet, deux regards : le site Cartier-Roberval et ses collections, notamment les épisodes portant sur Le sol comme archive naturelle et culturelle et L’évolution historique du paysage (voir onglet Ressources), afin de stimuler la discussion et d’enrichir la compréhension des élèves (onglet 9).

L’onglet 10 comprend un lexique conçu pour les élèves afin de définir certains termes qui leur sont peut-être moins familiers. Ces termes sont soulignés dans les documents destinés aux élèves.