La présente trousse prend place dans le cadre de l’étude de la première réalité sociale qui figure au programme d’Histoire du Québec et du Canada : l’expérience des Autochtones et le projet de colonie (MEES, 2017, p. 21-24).

Pour engager l’étude, l’enseignante ou l’enseignant peut exploiter les onglets 1 à 4 de la trousse (partie pour les élèves). Ils amèneront successivement les élèves à :

  • situer dans le temps et l’espace les premières manifestations de la présence européenne au Canada, avant 1541 (onglet 1) ;
  • se rappeler la présence millénaire de populations autochtones, notamment dans la vallée du Saint-Laurent (onglet 3) ;
  • situer géographiquement le site du cap Rouge aujourd’hui (onglet 4) ;
  • situer dans le temps et l’espace les voyages de Cartier et de Roberval en 1541-1543 (onglet 2).

Au terme de cette phase de préparation, les élèves pourront être amenés à s’interroger sur les raisons de ces voyages, sur le visage concret de la colonie de Charlesbourg-Royal puis France-Roy ainsi que sur les colons qui ont vécu dans cette colonie et les témoignages que l’archéologie a livrés au sujet de leur cadre de vie, de leurs activités et de leurs relations avec les populations autochtones.

ACTIVITÉS COMPLÉMENTAIRES

Pour donner sens à cette enquête, l’enseignante ou l’enseignant peut procéder de plusieurs manières.

  • Une première façon de faire est de se rendre à l’emplacement actuel de la colonie et d’y recueillir un certain nombre d’observations sur le site, son relief, sa proximité avec le fleuve, sa superficie, etc., et, au terme de cette visite, d’amener les élèves à étoffer le questionnement suggéré précédemment par leurs propres questions.
  • L’enseignante ou l’enseignant peut aussi partir des représentations ou des connaissances préalables des élèves. Quelles étaient, selon eux, les raisons de ce voyage ? Comment imaginent-ils la colonie ? Quelles étaient les activités des colons ? Quelles relations ont-ils nouées avec les Premières Nations qui y étaient établies ?
  • L’enseignante ou l’enseignant peut également amener les élèves à découvrir la colonie et son histoire à partir de manipulations en ligne de modélisations 3D d’objets de la collection du site Cartier-Roberval (voir onglet Ressources). Quels sont les objets qui ont été découverts sur le site ? À quoi servaient-ils ? Pourquoi les colons ont-ils amené ces objets en particulier ? 
  • Si l’enseignante ou l’enseignant a accès à une imprimante 3D, elle ou il pourra utiliser les fichiers en formats .OBJ et .FBX pour imprimer des répliques tridimensionnelles des objets et permettre aux élèves de les manipuler (voir onglet Ressources). Ces reproductions pourraient constituer un support matériel permettant de démarrer l’activité.
  • L’enseignante ou l’enseignant peut amener les élèves à rapprocher l’étude du passé avec le présent (voir document complémentaire destiné aux élèves « Coloniser encore ? » dans les Ressources). Existe-t-il encore des colonies aujourd’hui ? Si oui, pourquoi les pouvoirs coloniaux y tiennent-ils tant alors que la colonisation fait l’objet de vives critiques ? Plus encore, existe-t-il de nouveaux projets de colonisation ? En effet, alors que les « terres inconnues » (terra incognita) se font de plus en plus rares sur la planète Terre, les projets de colonisation de l’espace se font de plus en plus nombreux. Ainsi, la NASA envisage, dès 2025, d’installer une colonie sur la Lune, base avancée de la colonisation de Mars. Certes, le contexte et les personnes concernées diffèrent et c’est précisément l’objet de ce rapprochement que de mettre en évidence ces différences, mais aussi certaines ressemblances. En effet, tant en ce qui concerne les raisons de la colonisation que les difficultés et enjeux inhérents à cette entreprise, il demeure aussi des ressemblances.